DP2C - Association pour le développement de la psychologie cognitive constructiviste

N° de déclaration 84692069969

Le TDAH chez les enfants et adolescents…

Alors que la Haute Autorité de Santé (HAS) vient de dévoiler ses recommandations de bonnes pratiques dans la prise en charge du trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), il nous paraît intéressant de partager notre expérience auprès des jeunes en difficultés scolaires, suivis en consultation dans nos cabinets de psychiatre et de neuro-psychologue*.

> Le déficit de l’attention avec ou sans hyper-activité (TDAH), un trouble rare

Selon la Haute Autorité de Santé, 3.5 à 5.6 % des enfants scolarisés souffriraient de TDAH en France. C’est donc un trouble neuro-développemental relativement rare, à ne pas confondre avec les troubles de la concentration. L’attention, tel un filtre, est la capacité du cerveau à sélectionner l’information à traiter et à éliminer les informations non pertinentes ; elle est considérée comme un pilier de l’apprentissage.

La concentration est la capacité à maintenir l’attention en même temps que la compréhension (deux fonctions simultanées) ; si la difficulté à se concentrer peut être un des symptômes du TDAH, l’inverse n’est pas vrai.

> Un trouble d’origine neurologique ou... acquis

En près de 35 ans d’intervention et avec plus de 500 patients enfants et adolescents diagnostiqués et suivis suite à des difficultés scolaires, Gérard Greppo, docteur en psychologie, spécialisé en psychologie cognitive, ne rencontre quasiment jamais des cas de trouble déficit de l’attention d’origine neurologique ; la majorité des jeunes pris en charge ont un TDAH acquis.

> Comment ça, un TDAH acquis ?

Jusqu’à ses 6/7 ans, l’enfant ne construit pas une pensée logique mais teintée d’émotions et d’affectivité. S’il naît et grandit dans un milieu violent, anxiogène ou même instable, l’enfant reste à l’affût de ce qui se passe autour de lui ; il ne peut maintenir son attention car celle-ci n’est que fonction des réactions de l’autre.

Ce cadre peu structurel et structurant affecte son développement et peut entraîner l’acquisition de troubles cognitifs, dont celui de déficit de l’attention.

> Trouble cognitif pour la vie ?

Jusqu’à ses 6/7 ans, l’enfant ne construit pas une pensée logique mais teintée d’émotions et d’affectiUn enfant avec un TDAH le conserve adulte mais peut le compenser bon an mal an. Néanmoins, le système de pensée est fragilisé. Un accident de la vie ou une surcharge de travail peut entraîner un effondrement. En témoigne le nombre de personnes qui ont un burn-out ou sont atteintes de maladies psychiques chroniques, avec souvent en arrière plan un TDAH acquis.

Pour le Docteur Richard-Pierre Boulay, psychiatre, il ne s’agit pas de culpabiliser les parents mais de leur proposer de creuser et de préciser les pistes à l’origine des troubles dysharmoniques de leur enfant. En effet, grâce à une prise en charge rapide et circonstanciée (examen clinique, examen opératoire suivi d’une remédiation idoine), l’on observe des améliorations certaines du fonctionnement des patients. Il en est de même pour les autres troubles cognitifs (dyslexie, dyspraxie, etc.), dont certains peuvent être à l’origine du TDAH, mais aussi pour les troubles psychologiques.vité.

S’il naît et grandit dans un milieu violent, anxiogène ou même instable, l’enfant reste à l’affût de ce qui se passe autour de lui ; il ne peut maintenir son attention car celle-ci n’est que fonction des réactions de l’autre. Ce cadre peu structurel et structurant affecte son développement et peut entraîner l’acquisition de troubles cognitifs, dont celui de déficit de l’attention.

> Concrètement, comment fait-on pour repérer la ou les failles du système de pensée ?

Si les tests neuro-psychologiques évaluent les fonctions cognitives (attention, mémoire, langage, fonctions exécutives) au regard de la norme, ils n’indiquent pas d’où viennent les difficultés. Grâce à l’examen opératoire*, l’on rentre dans le « vif du sujet » afin de comprendre comment s’est passé le développement de la personne et de spécifier les éventuelles absences de construction ou les constructions bancales de la pensée.

Très souvent, l’origine des troubles réside dans un défaut de structuration spatiale ; ce dernier entraîne un défaut de structuration logico-mathématique. Les enfants présentent des pensées tout à fait inorganisées. Le travail de remédiation a pour objectif de réparer les difficultés des enfants, des adolescents mais aussi des adultes

*Gérard Greppo, docteur en psychologie, spécialisé en psychologie cognitive et Richard-Pierre Boulay, médecin psychiatre, sont tous deux fondateurs de l’association pour le développement de la psychologie cognitive constructiviste, DP2C, qui forme à l’examen opératoire les professionnels de la santé, de l’enseignement et de l’éducation.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *